La préservation de la planète, l’environnement, le bilan carbone, la pollution… Tous ces mots sillonnent notre quotidien de consommateur et de fabricant depuis longtemps. Nous savons que la mode est un des secteurs les plus impactant et néfaste pour la planète. Nous savons aussi que notre consommation personnelle a de réelles conséquences sur l’avenir.

Rendez-vous en fin d’article pour donner votre avis sur la future étiquette écologique de vos vêtements. Nul besoin de compétences particulières, juste une envie de partager votre sensibilité à la mode durable et responsable.

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Le 05/05/2022, fut le jour du dépassement écologique c’est-à-dire qu’à partir de ce jour nous consommons davantage de ressources que la Terre ne peut produire en un an. Cette date s’avance chaque année de plus en plus dans le calendrier. L’urgence climatique n’est plus une éventualité.

Nous parlons souvent de… l’empreinte environnementale : il s’agit d’un indicateur précis, utilisé pour mesurer la surface de terre nécessaire pour produire les biens et les services consommés et surtout réussir à absorber les déchets des activités humaines qui en découlent dont les gaz à effet de serre.

Lorsque nous saturons la biocapacité de notre planète, nous arrivons au dépassement écologique : Cette année, en France, le jour du dépassement, était le 5 mai, alors que dans les années 1970, cette date était plutôt en octobre.

Nous savons ce qui cause ce dépassement et nous parlons souvent du bilan carbone pour le mesurer.

Il s’agit de l’impact en émissions de gaz à effet de serre quantifié pour tout produit, service ou activité humaine. Les conséquences sont les changements climatiques, avec des répercussions directes sur les êtres vivants et les ressources naturelles.

 

Quel est le lien avec la mode ?

L’univers de la mode et de la consommation en masse des vêtements venus du monde entier ont un rôle direct dans ces impacts environnementaux.

Vous avez sûrement entendu parler de la « Fast Fashion ». C’est un terme qui renvoie à la mode de masse, définie principalement par une production très rapide des vêtements, en très grande quantité et à bas prix. Or, pour que cette grande production des pièces à bas coût soit possible, chaque étape de confection est répartie dans le monde.

La fabrication d’un vêtement nécessite plusieurs étapes : la culture de la matière utilisée pour créer le tissu (comme le coton, généralement cultivé hors Europe et nécessitant beaucoup d’eau), la filature, le tissage, la coupe, la couture, les finitions (comme le traitement du tissu ou le délavage), l’emballage, le transport.

Et toutes les étapes peuvent se trouver dans des pays différents. Chaque région du monde a sa spécialité technique. De la première étape au moment où l’on porte le vêtement, en plus de la spécificité des étapes de fabrication (consommation d’énergie, utilisation d’agents chimiques…), il voyage beaucoup et donc engendre  un impact environnemental très important.

 

atelier tuffery affichage environnemental

Et si l’on souhaite réduire l’empreinte carbone, comment faire ?

Pour cela, on essaye de préférer la production française à la production mondialisée.

En France, c’est près de 600 000 tonnes de textile sur le marché. Un calcul, proposé par l’étude Cycleco en 2019, permet d’avoir une bonne idée de la différence entre la production délocalisée et celle faite en France. Cette mesure est fondée sur l’équivalent CO2, le gaz à effet de serre, très dangereux pour la planète.

Pour 1 kg de textile consommé en France et importé à 95,7%, 54 kg d’équivalent CO2 sont produits.

Pour 1 kg de textile produit en France, ce sont 27kg d’équivalent CO2. Soit deux fois moins ! C’est pour cette raison que nous confectionnons toujours nos vêtements en France !

Toutefois, en tant que consommateur, il n’est pas toujours aisé de se rendre compte de cette empreinte carbone. On n’a pas toujours l’occasion d’avoir le choix face à notre consommation, faute de connaissance précise sur l’origine des produits et des méthodes de fabrication.

Et surtout, on peut être confronté au « greenwashing »… Mot, qui renvoie à l’image faussement écologique d’entreprises qui sont en réalité polluantes. Ce qui est bien sûr à éviter !

 

C’est là qu’intervient l’expertise de plusieurs acteurs de la filière et des instances engagées pour l’environnement, comme l’Union des Industries Textiles rassemblant plus de 2000 entreprises avec une activité textile en France, dont nous faisons partie.

Aux côtés du Ministère de la Transition Écologique, l’Agence de la Transition Écologique travaille, entre autres sujets, à rassembler toutes les données qui permettent de calculer l’ensemble des impacts des activités et productions en France. Cette base de données, appelée Base Impact, contribue à la mesure de l’empreinte carbone des entreprises, de la production à la consommation des biens.

De là, est né un projet auquel nous participons, en tant qu’entreprise engagée pour une mode réellement vertueuse, écoresponsable et éthique. Il s’agit de l’affichage environnemental. Il informe les consommateurs sur les impacts environnementaux des produits ou services consommés. Dans le secteur de l’habillement, il pourra devenir officiellement obligatoire en 2023, après une phase d’expérimentation.

Afin de sensibiliser à une meilleure consommation, l’affichage environnemental propose une comparaison entre les produits, pour que chaque consommateur puisse faire un choix éclairé sur son achat. Du côté des fabricants et des distributeurs, il permet d’initier et de valoriser toutes les démarches d’écoconception.

Plus concrètement, il prendra la forme d’une étiquette transmise sur les vêtements. Des symboles clairs indiquent ses étapes de fabrication, son origine, sa note calculée pour l’empreinte environnementale et le point de comparaison avec un même produit de « fabrication mondiale actuelle ». L’esthétique des étiquettes changera en lien avec les marques fabricantes, mais le message restera clair et fiable !

Quel est le rôle spécifique d’Atelier Tuffery ? 

Chez Atelier Tuffery, il nous a paru naturel de participer à un projet d’envergure et jamais fait auparavant en France ! Pionnière dans sa fabrication française, notre maison veut l’être aussi dans le développement et la recherche pour l’environnement ! Parce que nous voulons mieux consommer et proposer une mode qui ne détruit pas la planète, nous mettons notre savoir-faire et les attentes de notre chère clientèle, au service des études portées par l’ADEME.

En plus de l’écoconception qui nous paraît incontournable, nous travaillons avec notre partenaire La Belle Empreinte, à la création d’indicateurs sociaux. La préservation des conditions de travail justes et éthiques, le bien-être au travail, la rémunération, le confort doivent être aussi vérifiables et compris par toute notre clientèle !

 

atelier tuffery affichage environnemental

 

L’enjeu d’une telle mobilisation est de collecter les avis sur l’étiquette et garantir sa lisibilité et sa compréhension par toutes et tous. C’est donc auprès de notre communauté, que nous demandons vos avis, via un formulaire préparé avec nos partenaires La Belle Empreinte & UIT France.

 

Pour participer, vous avez jusqu’au 20 juillet. Et comme pour nous, tous les avis sont importants, nous comptons sur vous pour nous confier toutes vos idées pour créer ensemble une étiquette pour la mode de demain.

 

 

Partager cet article via :

+ d'Articles